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CULTURE, ARTS & LITTÉRATURE
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BENIN/CULTURE - LES "ORIKI" DES YORUBA DE PORTO NOVO ET LEUR ORIGINE. 2EME PARTIE

BENIN/CULTURE - LES "ORIKI" DES YORUBA DE PORTO NOVO ET LEUR ORIGINE. 2EME PARTIE

Liste des « Orilé » et de leurs origines

LES "Orilé" et Origine

Onilè origine
Layibadé(Mapo-moji) Papo(Banlieue d'Oyo)
Ègbá (majô-majô) Abèokuta
Òlôyê Igbéti
Omô Oba Oyô
Olôjê Oyô
Ijêsha Owa
Elêsê (onigo ariyô) Oko
Ogogo (Makô Marê) Oyô
Olôfà Ofa
Iré mogun Irè
Oloba Oyô
Olola (jèni agbé) ??
Onikó (Majê Majo) Oyô
Imadu Elerin
Onifê  Ifê
Olomu Omu
Onilôkô ??
Opo Ikirun
Ikoyi (Maté-Magbo) Ikoyi
Ologbin Oyô
Omô ishêyin Isêyin
Ijêbu Ijêbu
Moro Masho ??
Obinja Takpa
Mapo kuturé Hausa
Ora Oje Opetu
Orangun Ila
Ajeje Iresa
Ibadan Ibadan
Ikôlé Ikôlé
Ilorin Ilorin
Ajéro Ajéro

A ces orilè, on peut ajouter
Alaran   qui est sans origine ou que l'origine n'a pas pu être prouvée.
Ikirun  qui a son origine IkirunO, lupo et Olufon qui respectivement pour origine Ira et Obulu


Les ancêtres de certaines familles Yoruba installées à Porto-Novo, sont venus au Dahomey après avoir transité par Oyô ou Ilorin.

Comment sont distribués ses principaux « Orilê » parmi les grandes familles Yoruba de Porto-Novo ?

Notons que deux « Orilê » de loin les plus importants couvrent un grand nombre de familles Yoruba à Porto-Novo(Ajasê) ; ce sont : Layibadé communément connu sous l’appellation de Mapo-Moji et Majo-Majô, supposés être des Êgba.

 

LAYIBADE

Traditionnellement, les « Layibadé » ou Mapo-Moji sont considérés comme les premiers Yoruba installés à Porto-Novo. Ils portent en principe six cicatrices faciales dont trois horizontales et trois, verticales ou huit horizontales. Mais toutes Ies variations qu’on peut noter ne résultent d’aucune règle stricte. La pratique des cicatrices faciales a été d’ailleurs abandonnée par les Mapo-Moji et la plupart des Yoruba depuis fort longtemps, bien avant l’institution de la nouvelle réglementation interdisant cette coutume.

Les ancêtres des Mapo-Moji sont Agbanrin et Aké qui, selon certaines sources ne sont pas frères. Ils sont originaires de Ipapo (banlieue d’Oyô).

Agbanrin et Aké seraient venus à Porto-Novo, à la même époque que les nommés Afanja, Boro (ômô ôba) et Olalêmi (ôgô ômô ôba) en vue de rendre visite à la première personne d’ethnie Yoruba installée au Dahomey la nommée Abêsan, une prêtresse esclave ayant « échoué » à Porto-Novo par la guerre. Abêsan, à la suite de couches mystérieuses aurait donné naissance le même jour à neuf enfants dont quatre garçons et cinq filles.

A son arrivée à Porto-Novo, elle fut installée à l’emplacement que l’on reconnaît être l’actuel quartier de Okôrô où coule aujourd’hui un marigot, dédié à la mémoire de cette première Yoruba installée à Ajashê…

De nos jours, les Layibade ou Mapo-Moji se répartissent dans trois quartiers presque contigus : Fièkomè où se trouvent les descendants d’Agbanrin, Lokossa et Adomey qu’occupent ceux d’Aké. A leur arrivée à « Hôgbonoù » Agbanrin et Aké, s’étaient installés à Fièkomey. Au cours du voyage qu’il effectuait à Porto-Novo en compagnie d’Agbanrin, Aké eut un fils nommé Adétôna qui plus tard devait élire résidence à Lokossa où naquit de lui, le nommé lbikunlé. Après la naissance de ce dernier, Adétôna vint à nouveau se fixer à Adomey où il eut un autre enfant nommé Laguidé.

On retrouve également à Adomey, aujourd’hui, les descendants de Adégbitê, jeune frère de Oluwo et parent de Adétôna. Ceux-ci se rattachent également au lignage des Mapo-Moji. Enfin, notons qu’un foyer de Mapo Moji se trouve localisé au quartier Gbassou-Komè (Ita-Koto) ; ce sont les descendants de Adéchina (Oshé leni bi Ojo) qui à la suite de discordes avec ses neveux quitta Adomey pour s’installer à Wêzounmè. Il devient plus tard l’Oluwo. Très riche, il acheta beaucoup d’esclaves qui aujourd’hui, sont considérés dans certains milieux comme des Mapo-Moji.

 

MAJO-MAJO (ÉGBA)

Le deuxième « Orilê » également de loin de plus répandu dans les familles Yoruba de Porto-Novo est celui des Majo-Majô,, qui selon certaines sources autorisées serait « Êgba », originaire d’Abêokuta. Le foyer initial des Majo est au quartier Fila et s’est étendu à la famille Badarou Pèlè. Aujourd’hui, on regroupe sous cet Oriki un grand nombre de familles réparties dans les quartiers suivants -: Zèbou (Zèbou-Kpota, Zèbou-Agah notamment la famille du feu El-Hadj Imoru Tijani Ajao), le quartier Sadognon (famille Lasisi Gbadamasi, famille du feu El-Hadj Chitou),. le quartier Adomey Oké-Lokossa, (famille de Sadikou Ola Biwonnou).

Merci. Retrouvez avec nous les prochains jours, les autres orilê.

 

Selim AKADIRI. Juriste-Archiviste, Webmaster.

+22964572490

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